Tout va bien !
Le sac est trop cher. Va falloir diminuer le prix et réduire la distribution en magasin : « Cat, si c’est pas rentable, c’est pas rentable, hein ! ». Assise sur les caisses de mes 1700 sacs restant, je fume en mangeant des shamallows.
Il faut créer une petite boutique en ligne, avec quelques produits. Quels produits ?
Faut que ce soit éthique et/ ou écolo. Par exemple des badges écolos. En voilà en bois gravé. Très moches. Commande min 1000 pièces. Prix sur devis. Je reçois le devis : où la virgule n’est pas après le bon chiffre où c’est de l’eucalyptus bio enrichi au fumier de koala, les koalas sortant 2 crottes de 12 grammes par 24h, ce qui justifie le prix.
Je tombe sur « badges 100% écologiques » : il s’agit de bêtes badges alu-plastique mais où il est inscrit « non au nucléaire ».
Voyons les t-shirts. Bio fait doubler les prix et diminuer par deux le choix de couleurs. Impression non bio + commande min 500 pièces+ frais de ports+ frais de dossier si commande inférieure à 1000 pièces= PIB du Bénin.
Je navigue au milieu des 350 000 applications pour Iphone et je m’y perds.
J’étudie l’e-commerce en open-source et je ne comprends rien : c’est quoi CMS, un serveur Apache ?
Des stagiaires en graphisme m’écrivent, je leur réponds que le stage est non rémunéré, ils disparaissent.
Des délégués commerciaux m’écrivent en m’appelant Monsieur et sont « tré fiaire de maitre ler savoir fère au sain de mon entreprises » Je m’en réjouis déjà.
Après contemplation du découvert abyssal de mon compte en banque (on va bientôt pouvoir repêcher le Titanic) J’ai mis mon CV à jour, envoyé de belles lettres de motivation (même si je ne suis pas du tout motivée), personne ne répond.
Pour me détendre, je veux photographier Elvis, un truc bizarre clignote sur l’écran de l’appareil, le temps de prendre le manuel et de résoudre le problème, Elvis est parti.
C’est le moment d’aller dans le bureau du personnel et de m’occuper un peu de la formation de mes 3 nouveaux stagiaires arrivés le 1er avril…